Du 26 au 30 mai 2023

La Vogalonga – quand le PSAR vogue de galères en longues agapes – rame, glaces, Prosecco et orages

Notre périple débute par le chargement de la remorque de bateaux le mercredi soir. Olivier, monsieur météo, nous alerte sur l’arrivée d’orages et a même annulé la séance régulière pour cette raison. Mais pas le choix, faute d’avoir réussi à se réunir plus tôt c’est le dernier soir possible. Et il faut tester la 455 dont plus personne ne se souvient de la dernière fois où elle a navigué en couple. Zeus est avec nous, nous démontons les portants de pointe, remontons en couple, testons, démontons de nouveau, démontons les autres yolettes, chargeons, tréteaux, pelles, et portants dans la remorque, avant le déluge.

Le lendemain, rendez vous à l’aéroport pour les éclaireurs. Vol direct de Ryanair. Qui, comme chacun, ou presque, le sait, ne permet qu’un volume minimal de bagages en cabine. S’ensuit donc un ballet entre le gabarit de test et le grand sac de Nathalie, seule à avoir payé le supplément bagage, pour que les sacs de tout le monde soient aux normes. Pour un peu nous aurions manqué l’embarquement. En pure perte d’ailleurs, ils n’y a pas eu de contrôle. Au milieu de ce joyeux chaos, Gratiane a réussi à prendre un café avec Georges de Launac, non sans avoir essayé avec Pierre Louis tous les parfums du duty free.

Arrivés à Venise, nous achetons des billets de bus et fiers de nous grimpons dedans. Il fait au moins 10 degrés de plus qu’à Toulouse dans ce bus. Et nous avons légèrement oublié de repérer où descendre. Une demi heure de débats plus tard, la stratégie est en place. Stop au 2è arrêt. Que ne marquera pas le chauffeur, il n’a pas pris le chemin normal ! On adopte donc le plan B. Changement de bus Piazzale Roma. Ce nouveau chauffeur ne veut pas nous vendre de tickets en nous indiquant de les prendre via une appli. Pierre Louis doit encore recevoir des SMS de validation tellement il a essayé ! Nous finissons par arriver au camping en fraudant.

Pressés de découvrir la ville nous récupérons les clés des mobil home et repartons dans l’autre sens. En ayant cette fois, acheté des tickets à l’accueil du camping. Bien nous en a pris, 10 minutes plus tard les contrôleurs débarquent dans notre bus. Et alignent au passage un jeune couple, 80€ par personne, çà gâche un séjour.

Visite de la ville, première rue, premier glacier. Nous flânons ensuite jusqu’au Rialto où Gratiane et Pierre Louis nous offrent un rock endiablé, devant des touristes médusés. Pierre Louis disparaît ensuite dans une supérette pour nous ramener de quoi prendre un apéro sauvage sur les quais. La nuit est tombée mais au PSAR l’ambiance monte, le Spritz à jeun produit ses effets ! Après une part de pizza engloutie autour d’une fontaine et la recherche de la carte bleue de Gratiane à la lumière des téléphones nous retournons prendre le bus en faisant une halte chez un glacier bien sur.

Vendredi

Vendredi il y a grève des transports à Venise, pour bénéficier du service minimum il faut se lever tôt. Le président nous a donné deux missions pour aujourd’hui, récupérer les dossards et trouver un endroit où stocker  nos yolettes dans la nuit de samedi à dimanche. Pour la première mission il faut présenter un document de réservation. Que, bien sur, nous avons oublié d’imprimer au préalable. Après un essai vain au bureau de poste, un venitien nous indique un imprimeur à deux pas. Munis de nos documents nous arrivons donc au bureau de l’organisation. Qui nous remplit nos sacs de posters, T Shirt et Spritz. Une carte du parcours aurait pu être utile aussi.

Nous nous mettons ensuite en quête d’un ponton et d’une place où garer nos bateaux. Il commence à faire chaud, on a faim et on ne trouve pas grand chose. Nous achetons donc de quoi grignoter et pique niquons sur une place peuplée de quelques pigeons, grands amis de Nathalie. Pour le dessert nous décidons de tester le meilleur glacier de Venise. Ce qui nous permet de trouver un super spot pour nos bateaux.

Les bus sont rares, il nous faut nous hâter. Mais une halte à la supérette s’impose, pour se ravitailler en petit déjeuner et en Prosecco ! Nous manquons donc le bus.

Durant toute la journée, nous avons suivi le périple, relativement tranquille de la remorque chargée. Et celui beaucoup plus chaotique de Gail traversant l’Europe en train. Ne voulant pas attendre trop longtemps nous grimpons dans le bus d’une autre ligne, qui arrive aussi au camping mais en faisant moult détours. Heureuse idée qui nous permet d’attraper Gail en route.

La remorque, la voiture et ses occupants arrivent enfin au camping. Nous avons réservé le resto, nous sommes presque au complet. Les deux derniers arrivent par un autre avion. A peine la célébration de leur arrivée effectuée à grand renfort de Spritz, un orage s’abat sur le camping.

Samedi

Samedi matin, réunion au sommet, stratégie de largage des yolettes adoptée, nous filons vers Fusina. Espoirs rapidement douchés, accès impossible. Plan B, Google est notre ami, nous avons repéré un petit canal. Reste à trouver un ponton. Pour le moment on est plutôt dans une impasse, dans tous les sens du terme. Mais il y a des italiens en vue. Quelques minutes de négociations plus tard notre président accompagné de Myriam nous ont trouvé un endroit fantastique pour embarquer.

Avec 4 heures de retard nous embarquons direction Venise. Il fait beau, la balade est sympa. Reste à traverser le canal de la Giudecca, autrement dit l’A61 un jour de départ en vacances, en visant pour retrouver notre spot. Première tentative ratée. Nous sommes dans un canal trop étroit pour ramer. Comme on a laissé quelques neurones dans la traversée on s’aperçoit qu’on n’a pas non plus la place de sortir les yolettes mais seulement une fois qu’on a débarqué la moitié des passagers et désarmé la moitié des bateaux. Chemin inverse. Les plus futés ont déjà rejoint le spot. Les autres galèrent un peu et trouvent un autre endroit. Les derniers, galèrent franchement parce qu’en plus il ont confondu la droite et la gauche. Tout le monde se retrouve chez le glacier, il faut se redonner des forces.

Dimanche - Jour J

Après avoir attendu vainement le coup de canon (on a appris depuis en lisant le journal que c’est obsolète) nous partons dans les derniers. Peu importe cela nous permet de profiter d’un plan d’eau quasi dégagé à l’exception de quelques canoës franchement pénibles. Christine les a requalifiés de poules, quand vous croyez qu’ils partent à droite, ils coupent à gauche. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’un bruit bizarre se produise sur la 455. La dame de nage de la nage a cassé… on est à la mi course… Après une tentative assez vaine pour se faire dépanner au ravitaillement, Pierre Louis vient nous sauver. Tellement bien qu’il faudra ramer le reste du trajet au carré et sans pouvoir déborder. Çà aurait pu nous permettre de faire le strike parmi les canoes/poules ou les paddles mais au PSAR on sait se tenir.

L’entrée dans Venise arrive. Les premiers verront des plongeurs casqués faire la régulation, les derniers seront tellement seuls qu’ils en profiteront pour faire photos et vidéos. Nous tournons maintenant à gauche dans le Grand Canal. C’est magique, les gens installés aux terrasses des restaurants nous applaudissent, Agnès, Andréa et Jeanne nous encouragent du pied du Rialto tout en immortalisant le moment. En évitant gondoles et rameurs remontant à contre sens, nous atteignons l’arrivée avec assez d’énergie pour attraper les médailles.

Voila c’est fini, les trois bateaux du PSAR se rassemblent, fiers d’avoir réussi l’aventure et aussi un peu anxieux du dernier morceau à venir : rejoindre la remorque. Suivant les plans de l’organisation, nous reprenons les canaux pour rejoindre le débarcadère. Pas suffisamment tôt hélas, la circulation fluviale reprend, les remous avec, et plus on se rapproche du port et plus c’est gris et mal odorant.

Seule solution potable pour débarquer, un ponton mobile, ridiculement court, à 2 m en dessous du quai et à 3m de la voie des vaporettos. Inutile de dire que nous ne sommes pas seuls à l’avoir repéré. Nous aidons, nous sommes aidés et finissons par avoir nos 3 yolettes sur le quai. Et surprise nous avons 25 rames ! Le VRAC en avait oublié une sur le quai ! Nous les démontons tranquillement en finissant nos dernières réserves d’eau, de nourriture et d’énergie. Mais à la fin il y a un glacier.

Lundi

Lundi, journée en apparence tranquille. Certains bouclent leurs valises, d’autres vont faire du tourisme. Souvenirs en poche, dernières glaces avalées les premiers se dirigent vers le bus pour l’aéroport. Qui part plein, sans nous, à 10 minutes de l’horaire. Heureusement un deuxième est affrété. Conduit par le même chauffeur qu’à l’aller, Gratiane peut témoigner. C’est le moment que choisit Pierre Louis pour se souvenir qu’il a laissé sa carte d’identité dans la voiture de Louis. Sauvetage express de ce dernier, Pierre Louis muni de ses papiers embarque avec nous direction Toulouse. Nous y arrivons à peine deux heures après, déprimés et frigorifiés, il vient de faire orage.

Mardi

Mardi, au lieu de travailler, nous suivons le périple de la remorque et des derniers à rentrer. Sur les trois à prendre l’avion, seule Gail y parviendra. Agnès et Stéphane, ayant réussi l’exploit de rater leur vol alors même qu’ils étaient à l’aéroport depuis 3 heures. La remorque approche, le rendez vous au club est fixé mais à un quart d’heure du but tout s’arrête, enfin surtout le moteur de la voiture.

Services d’urgence avisés, la dépanneuse arrive, la voiture est chargée sur le plateau, la remorque des bateaux attelée. Le dépanneur convient qu’il n’a jamais eu un tel chargement. Il dépose la remorque à Fanny qui est venue relayer avec la Captur présidentielle. Pierre et Marie Angèle rejoignent le garage où un taxi les attend pour revenir au club. Taxi qu’ils chargent des coussins, coulisses, gaffes, pagaies, Prosecco, valises malodorantes et souvenirs fragiles.

1h du matin, après quelques péripéties du fait de la fermeture de la rocade, tout le monde est sain et sauf dans son lit, à part Stéphane et Agnès coincés à Venise. Il reste à tout nettoyer et remonter. Rendez vous est pris pour 18h. L’orage menace. Et assez rapidement la pluie s’abat sur les courageux, qui en mélangent les portants des yolettes. Faire et défaire c’est toujours travailler. 2H plus tard, rincés, au propre comme au figuré, nous prenons un dernier spritz pour clore cette mémorable aventure.

Post-Scriptum

Au PSAR les aventures ne finissent jamais vraiment. Samedi matin, Louis doit ramener la yolette de l’AT. Même dans les grands clubs, çà patauge, la yolette reste donc à Ramonville, mais le faux départ lui a permis de retrouver sa carte bleue, perdue depuis quelques jours. Et surprise, dans la nuit, un énième orage vient déposer, pas vraiment délicatement, une branche sur la yolette de l’AT.